“Ville en terre, née de la terre, dans un univers semi-désertique, Marrakech, fière et altière, parée d’une immense oasis de verdure porte, tel un diadème, dans le ciel bleu où elle se détache, la masse étincelante du Grand Atlas dont la robe blanche recèle un des trésors de la cité, l’ eau , indispensable à son essor et à sa prospérité.
Ville sainte, née de la foi ardente de ses bâtisseurs, elle exprime dans ses innombrables mausolées et sanctuaires, une ferveur et une piété qui ont jalonné toute son histoire. Ville d’art, inscrite sur la liste du patrimoine mondial, elle a su, dès son origine, transformer les virtualités d’un site en une glorieuse réussite.
L’histoire de l’art de Marrakech, celle de la foi et celle de l’eau, symbole de purification et source de vie, sont indissociables et s’articulent dans de purs joyaux de la civilisation islamique: la cuve à ablutions d’époque omeiyade, pièce rare qui est aujourd’hui le plus ancien monument de la ville et la Qoubba almoravide, qui abritait le bassin d’ablutions de la première mosquée de la cité.” (…)
Said Mouline,
Rabat, le 23 octobre 2012